Ils nous ont soustrait notre argent par les impôts
Que prélèvent des tyrans aidés de leurs suppôts.
Nous avons honni notre état d'indépendance
Qui s'est révélé être un enfer de souffrances.

Nous le craignions comme un désastre irréparable,
Alors qu'il fut l'objectif le plus enviable.
Le chômage connaît une hausse sans précédent.
Négliger ce fléau, c'est bien là le chiendent.

Les gens souffrent d'avoir soif, d'être éreintés
par la faim, et manquent de moyens pour subsister.
Nous nous plaignons à Dieu que ces gens interprètent
Notre silence comme un désintérêt de fait.

Ils nous prennent pour des bêtes de somme sans conscience,
Servant à porter des fardeaux en permanence.
S'ils font peu de cas des droits légitimes des gens.
Leur conduite les poursuivra jusqu'au châtiment.

Noyés dans les plaisirs et la dépravation,
Ils n'ont ni compte à rendre, ni autre obligation.
Ceci est un abus de pouvoir scandaleux
Autant qu'une agression à blanchir les cheveux.

Que de méfaits sont commis par les temps qui courent,
Livrant la vérité aux griffes des vautours.
La lutte contre l'injustice, jointe au désarroi,
Incite le peuple à faire flèche de tous bois,

Afin d'éradiquer le climat d'oppression,
Et porter au pouvoir les damnés de la nation.
Partant de là, le chaos s'agite et fait rage,
Le désordre, le malaise s'installent et se propagent.

Mes conseils sont empreints d'une grave sincérité
Et ne portent aucune marque de sénilité.
N'allez pas dire que je soulève de la poussière
Sous le voile des ténèbres qui nous cache la lumière.

Bien au contraire, j'estime que c'est un grand risque
Que nos richesses s'amenuisent au profit du fisc.
Et ils diront que nous vivons dans le bien-être,
Sans distinguer entre l'être et le paraître.

Mais si l'on doit rapprocher l'acte du langage,
Quelle course insensée pour rattraper les nuages!