Révolu est le temps des fausses illusions
Entraînées par le vent déchaîné des passions.
C’était le temps où les impies blasphémaient Dieu
Et profanaient les sentiments les plus pieux.

Un ramassis de gens n’ayant ni foi ni loi
S’acharne à défendre d’indus acquits de droits.
Veulant imiter les hommes de culture,
Ils n’ont des sujets qu’ils abordent guère cure.

Mais, confier un rôle à qui n’en est pas digne,
C’est espérer qu’il s’exprime au moins par des signes.
Mais quand, pour le guérir, on lui porte remède,
C’est ou pair ou impair, ou c’est la corde raide.

Ils ne tolèrent pas que s’opposent à eux
De vils indigents qui vivent comme des gueux.
Ils n’acceptent pas non plus d’être critiqués,
Paraissant indignés, se montrant provoqués.

Ils comblent le menu peuple de vexations,
Le traînant dans la boue, couvert de dérision,
Mais les gens accordent crédit à la justice,
Quand ils voient l’équité dévoiler ses prémices,

Ne renfermer sous roche aucune ambiguité,
Ni anguilles l’ayant souillée d’impuretés.
Mais, la populace, parmi eux, ne survit
Que là où elle n’est guère digne d’envie,

Que là où elle n’est d’aucune utilité,
Et qu’on peut se passer de ses velléités.
A quoi celà sert-il donc de la consulter?
Serait-ce une hérésie ou une simple impiété?