L’âme en peine pleure toute une vie durant. (1)
L’amour en est l’objet, la cause au demeurant.
Y a-t-il quelque remède à ce mal fulgurant?
“Oh! toi homme au coeur pur, souffrant et délirant,
Pour guérir de ton mal, sois moins exubérant”.

Le couvercle du coeur sous le choc s’est brisé.
De ton buste jaillit la passion embrasée.
Le médecin conclut d’un air désabusé:
“Les pleurs ont eu raison de tes yeux médusés.
Prends les larmes d’autrui, dont les yeux sont grisés”.

(1) Les deux derniers vers de chaque strophe, placés entre guillemets, sont repris d’un poème de Abbas Ibn Al Ahnaf, poète irakien du IXème siècle.

L'âme en peine (version alternative)

L'âme en peine souffre toute sa vie durant.
L'amour en est l'objet, la cause au demeurant.
Y a-t-il quelque remède à ce mal fulgurant?
Oh! toi, homme au coeur pur, souffrant et délirant,
Pour guérir de ton mal, sois moins exubérant.

Le verre protecteur sous le choc s'est brisé.
De ton coeur a jailli la passion embrasée.
Le médecin conclut, d'un air désabusé:
Les pleurs ont eu raison de tes yeux médusés.
Prends les larmes d'autrui, ses yeux en sont grisés.

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