Je suis las du fardeau des ans et m’en rechigne.
Au repos éternel j’aspire et me résigne.
Les attraits de la vie ne durent qu’un moment.
Souvent trouble est son eau, amer le condiment.

Elle berce d’illusions, nous lèse dans nos droits
Et de honte nous peint en criant aux abois.
Nous sommes attirés par les lieux de plaisir,
Cherchant la volupté, en humant l’élixir.

S’il se trouvait quelqu’un pour nous donner conseil,
Nous l’écouterions comme un songe au réveil.
Les gens sur terre se repaissent de chimères,
D’insouciance qui de mal en pis dégénèrent.

J’eusse tant souhaité n’être pas l’un des leurs,
Leur emboîtant le pas dans la voie du malheur.