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Ces impôts qui agissent tels des camouflets
Sont un outrage imposé à coups de fouet.
Pour les tyrans c’est une source de profit
Qui les fait passer pour des savants érudits,

Ils sont perçus de la poche des pauvres gens
Qui ne possèdent que leur état d’indigent,
Sont en proie à la perfidie des imposteurs
Toujours prêts à sévir, au besoin par des leurres,

Commettant les plus flagrantes des injustices
En condamnant les gens à de lourds sacrifices.
Ils ont recours à une armée d’indicateurs,
D’agents du fisc et de policiers inspecteurs.

Tous, autant les uns que les autres, sont pour nous
Un feu dévastateur qui saccage ainsi tout.
Le sang de la haine bout fort dans leurs veines
Et s’irrite encor plus quand on se plaint des peines.

Un écrit bien rusé leur sert de sacré texte
Pour couvrir leurs actions d’éclat de faux prétextes.
Ceci mène à une répression fatidique
Instaurée par l’ancien régime tyrannique.

Quand nous crions famine, ils parlent fort pour dire:
Nous nous préparons à combler tous vos désirs.
Vous allez mener une vie faste et prospère
Mieux que cette vie et que celle de naguère.

L’impôt sert au soutien de tous vos intérêts
Et vous préserve de vous laisser égarer.
Mais on l’a détourné de sa destination
Pour mieux enrichir les nantis de la nation.

On le prélève des ressources amoindries
Du serf au profit de la riche seigneurie.
Peu importe s’il se débat dans la misère
Et nourrit en lui-même une sourde colère.

L’administré fait face au feu qui le ravage,
Laissant aux riches les abris sous les ombrages,
Car si le riche vit tout seul dans le confort,
Le peuple en tirera fierté et réconfort.

Un tel acte est une soumission au pouvoir
A qui nous rendons comme un dû tout notre avoir.
Pourtant, nous sommes la source des numéraires.
Personne n’en doute pas même l’hypocrite hère.

Et si quelqu’un venait à penser le contraire,
Ce ne serait qu’un haineux damné de la terre.
Il mérite d’être poursuivi et saboté
Puis, pieds et poings liés, chassé tout ligoté.

Le drame des impôts qui ne cessent d’augmenter m’a inspiré ce poème destiné à fustiger le poids énorme que pèse la fiscalité sur les épaules du peuple, pendant qu’une minorité de privilégiés en tire le plus grand profit.