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Un peuple paresseux se meurt dans la misère
Après avoir subi revers après revers.
Quand on lui propose un emploi pour subvenir
A ses besoins, il vous manifeste son ire.

Il ne veut pas trimer et crever à la peine.
Son but est de toujours faire pâture vaine.
Sitôt qu’on allume sa lanterne il l’éteint
Par un souffle qui en dit long sur son destin.

Quand dans son intérêt on l’incite à agir,
Il essaie de se dérober sans coup férir.
Ainsi dès qu’on tente de lui porter secours,
Son âne se cabre, brait et s’arrête court.

La mendicité est un mal dont le remède
Consiste à priver la paresse de toute aide.