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Ce fut une soirée sans soucis, sans nuages,
Où l’inspiration s’est révélée sans ambages,
Répandant sa lumière sur les zônes d’ombre,
De nos chemins croisés qui rendaient la vie sombre.

Nous avons échangé des verres légitimes,
Exquis et Suaves, de saveur et de rime.
Manquait au rendez-vous l’esprit lourd et épais,
Que l’on déteste pour son repoussant aspect.

Nous étions tout heureux d’être ainsi rassemblés,
Elite bien choisie, de dons toute comblée,
Qui compte de nombreux esprits fort ingénieux,
De bonne compagnie et d’abords prestigieux.

Nous avons profité du beau temps qui s’écoule
Pour règler son compte au passé et à sa houle.
Si le nectar qui fait revivre était permis,
Nous l’aurions bu d’un trait et sans doute remis.

La vie n’a de vrai sens qu’une fois affranchie
Des contraintes sinon, oh! mon Dieu, quel gâchis!
Au cours de nos propos nous avons abordé
Des sujets variés, brassé maintes idées.

Nous nous sommes quittés nous faisant la promesse
De nous revoir bientôt, plus souvent et sans cesse,
Sans que des ignorants ou un rustre quidam
Ne viennent troubler l’air dans la tenue d’Adam!

Poème composé au lendemain de la visite que le poète Dris El Jay m’a rendue à Salé le 25 octobre 1964.