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Tout peuple non doté d’une constitution
S’engage dans la voie de la vraie perdition.
Marche longue est sa vie, pénible et chancelante,
Saccadée de faux pas, de plaintes désolantes.

Victime des excès de son gouvernement,
Il n’est protégé par aucun des documents
Le mettant à l’abri des abus de pouvoir
Et de l’humiliation au sein de son terroir.

Les tyrans se servent du pouvoir répressif
Qui n’a ni contrepoids ni freins dissuasifs.
Pour puiser sans gêne dans les deniers publics,
Se souciant fort peu de leur sort fatidique.

Pour ordonner sa vie, on ne sait comment faire.
Se bercer d’illusions? Se nourrir de chimères?
Les enfants en bas âge, atteints de cécité
Se laissent provoquer sans jamais s’exciter.

Qu’ils s’estiment heureux de jouir de la vie
Suivant les conseils du prince dont tous envient
Les sacrifices pour le bien de la nation,
En y faisant règner l’ordre et sceller l’union.

A ses yeux, le faible pourra devenir fort
Si le tyran cesse de lui faire du tort.
C’est donc l’équité qui va ainsi triompher,
De l’injustice et de tous ses graves méfaits.

Félicitons-nous du trône et de notre Roi
Auxquels notre pays rang et prestige doit.
Soyons fiers que c’est ce prince qui nous gouverne,
Qui craint Dieu et devant son pouvoir se prosterne.

En nous donnant l’ordre d’avoir ainsi accès
Au combat, il se porte garant du succès.
Faisons-lui part de tous nos plus profonds soucis,
Ils seront aussitôt axaucés, Dieu merci.

Ainsi la vie sera toute jonchée de fleurs,
De charme tapissée et férue de bonheur.
Garder le cap sans se tromper de route,
Voilà qui ne fait pas l’ombre du moindre doute.

Héritier des secrets de son Auguste Père,
Il choisit la voie sûre et la plus salutaire,
Des difficultés vient à bout avec courage,
Et pour y parvenir, aucun soin ne ménage.