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Julie a attisé le feu de ma passion,
Asservissant ainsi mon coeur et ma raison.
Son charme m’a séduit, j’en suis tout fasciné,
Malgré mes cheveux gris, malgré mon teint fané.

Je brûle du désir d’admirer son allant,
Visage aux petits soins, la grâce à l’avenant.
L’amour m’a envoûté, je suis tout intrigué
D’être ainsi attiré, soumis et subjugué.

Elle a été créée comme un chef d’oeuvre d’art,
D’une beauté plastique et d’un éclat sans fard.
Mais de couleur dorée, d’une suavité
Sans nulle autre pareille ailleurs dans la cité.

Elle a la voix feutrée, naturellement basse,
Timide et timorée, jamais on ne s’en lasse.
En la voyant passer d’un pas toujours pressé,
Je reste réservé, livré à mes pensées.

Je ne vise rien de grand ou petit sur elle;
Mon plaisir est de voir combien elle était belle.
Le lot qui m’échoit d’elle est un regard furtif
Que sa démarche attire, d’un geste fugitif.

La passion qu’elle inspire me rend indifférent
A toute réprimande au ton tonitruant.
Je trouve un grand plaisir d’avoir du vague à l’âme
D’être ainsi malheureux, victime de mon drame.

Pitié, chère Julie, d’un être consterné,
Par ton maintien distant, par ta froideur innée.
Sache qu’en toi je vois une très chère amante,
Qu’aucune âme ne peut lui être ressemblante.